PAR LA FENÊTRE
L’enfer c’est les autres que je vois. Par la fenêtre. L’enfer c’est ton voisin, qui te regarde, qui te surveille. L’enfer c’est l’étranger.
L’enfer c’est les autres. Il avait raison le Sartre là-dessus. Si t’es trop dépendant du jugement d’autrui ta vie devient HELL.
Pourquoi ? Parce que tu donnes plus d’importance à ce que pensent les autres qu’à ce que tu penses toi-même. Jette tout ça. Par la fenêtre.
On est sacrément cons.
L’enfer c’est toi car tu ne cherches pas à comprendre.
L’enfer ce ne sera plus moi.
L’enfer c’est toutes ces connes que j’ai connu.
L’enfer c’est tous ces potes que j’ai perdu.
Je n’ai pas peur de mon voisin que je vois, par la fenêtre. On se regarde, on se surveille, presque.
Je n’ai pas peur de l’étranger, de la nuit, de demain, je n’ai jamais eu peur du noir.
Dans le noir on voit mieux la lumière.
Cessons cette comédie, cessons ces jeux.
L’enfer c’est les autres. Le paradis aussi.
Le paradis c’est toi plus moi. Le paradis c’est nous, réunis sans être ensemble.
Le paradis c’est cette nuit où les fenêtres de mes voisins sont le décor d’un Tim Burton. Et pourtant, j’aime pas Tim Burton.
Le paradis c’est le coeur de ma daronne.
L’enfer c’est vous car vous êtes bien trop importants pour moi. Des fois je me noie dans la cogite en regardant par la fenêtre. Windows bloqué en 98. Tempérament à l’ancienne.
L’enfer n’existe pas, ce n’est que du blabla d’égoïste.
L’enfer, tu ne m’auras pas. Dark est mon cuir, vif est mon esprit, vrais sont ma famille, mes amis, j’te laisse dans mon vade retro, te piétine à coups de TN, nique ta mère et jette toi en l’air.
Par la fenêtre.
–
Marseille, 2020.
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